Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/178

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Soit : vous ne le saviez pas ; mais aviez-vous le droit de ne pas le savoir ? Et puisque des faits de cette nature se reproduise chaque jour et partout dans nos villes de France, avons-nous le droit de rester plus longtemps dans l’ignorance de ce que valent, au point de vue moral et religieux, les divers fournisseurs qui s’enrichissent avec notre argent[1] ?

L’ignorance, comme le dit très justement le P. Ludovic, est la seule excuse que puissent invoquer les chrétiens assez singulièrement organisés pour ne s’intéresser jamais à ceux qui ont la même foi qu’eux et enrichir au contraire ceux qui sont leurs plus mortels ennemis. Mais le Clergé n’a-t-il pas une certaine responsabilité dans cette ignorance ?

L’Eglise, autrefois, a constamment suivi l’homme dans la vie réelle pour l’éclairer et le guider. On reconstituerait les mœurs, et jusqu’aux costumes du passé avec les sermons des orateurs sacrés du Moyen Age. Saint Bernard,

  1. Voir, dans le Cri du Peuple du 4 juillet 1885, quelques renseignements sur l’exploitation des malheureux ouvriers par cet insulteur de l’Église qui eut, comme protecteur, dans le monde aristocratique, un ancien rédacteur en chef de l’Union. C’est une clarté de plus sur cette secte maçonnique, qui est tout à fait diabolique dans sa double obstination à enlever au prolétaire à la foi le pain moral et le pain matériel. Deux ouvriers avaient exécuté au rabais une grande cheminée antique et, n’y trouvant pas leur compte, demandaient qu’on les indemnisât du temps qu’ils avaient passé à ce travail en dehors de leur prévision. — Qu’a cela ne tienne, répondit le vengeur d’Hiram, payez-moi la note et les fournitures, et la cheminée est a vous. Vous irez vous-même la vendre au faubourg. Ces pauvres gens, dont la paye était attendue à la maison et auxquels on demandait de débourser un millier de francs, n’eurent même pas la force de répondre.
        Le Franc-Maçon leur fit généreusement cadeau, cependant, par-dessus le marché, de ses derniers ouvrages : La franc-Maçonnerie et le principe républicain et Les Sept Lumières maçonniques.