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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/240

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penser de M. Pailleron qui paye sa bienvenue à l’Académie en l’avilissant ? Il y avait quelque chose qui imposait quand même l’estime dans ce petit coin de France, réservé aux lettres, où la politique pénétrait parfois, mais où la question d’argent était inconnue, où les bonnes actions étaient celles seulement qu’on signalait pour le prix de vertu. Sous prétexte que ses Panamas monteraient quand on verrait sur les annonces d’émission : M. de Lesseps, « membre de l’Académie française, » M. Pailleron n’a pas eu de repos qu’il n’ait mêlé aux opérations de Bourse une noble institution du passé. Voilà M. de Lesseps admis, demain ce sera M. de Soubeyran ou M. Lebaudy ; une valeur dégringolera ou montera selon que le directeur de l’entreprise sera reçu ou repoussé au palais Mazarin. Quand on sera embarrassé dans la discussion du fameux dictionnaire, on priera Pingard de se transporter à Mazas pour y prendre l’avis de quelque membre en villégiature dans cette prison pour distribution de dividendes fictifs.

Quel rôle magnifique eût pu jouer cependant l’Académie : représenter dans ce naufrage général le respect de tout ce qui avait constitué la vieille France, encourager de son approbation, grandir de son suffrage ceux qui étaient restés fidèles à un généreux idéal, et, pour tout dire d’un mot, être Française !

Elle est jolie la Française ! Elle va prendre par la main le complice d’Offenbach, le Juif qui, après avoir obéi à sa race en travestissant, aux éclats de rire de la foule, les pures créations du génie aryen de la Grèce, a travaillé consciencieusement pour la Prusse en apprenant aux soldats à outrager leurs généraux, en raillant le panache du chef qui flottait jadis au-dessus des mêlées comme un signe de