Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/320

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Il nous est donc nécessaire de nous arrêter quelque temps sur la Maçonnerie. Nous n’avons pas, cependant, l’intention de l’étudier en détail ; d’autres l’ont fait avant nous. Tout au moins essaierons-nous de mettre en relief le caractère tout sémitique de l’institution et de préciser la forme particulière qu’elle a prise de nos jours.

L’origine juive de la Maçonnerie est manifeste, et les Juifs ne peuvent même être accusés de beaucoup de dissimulation dans cette circonstance. Jamais but plus clair, en effet, ne fut indiqué sous une plus transparente allégorie. Il a fallu toute l’ingénuité des Aryens pour ne pas comprendre qu’en les conviant à s’unir pour renverser l’ancienne société et reconstruire le Temple de Salomon, on les conviait à assurer le triomphe d’Israël.

Ouvrez n’importe quel rituel, et tout vous parle de la Judée. Kadosch, le plus haut grade, veut dire saint en hébreu. Le chandelier à sept branches, l’arche d’alliance, la table en bois d’acacia, rien ne manque à cette reconstitution figurative du Temple. L’année maçonnique est à peu près réglée sur l’année juive ; l’almanach israélite porte 5446e année de la création, l’almanach maçonnique 5884e année. Les mois maçonniques sont les mois juifs : adar, veadar, nissan, iyar, sivan, tammouz, ab, eloul, tischri. heschvan, kislev, tebeth, schebat.

Nous n’avons qu’à ouvrir l’Annuaire des quatre obédiences françaises avec éphémérides maçonniques du F.*. Pierre Malvezin, pour y voir que le F.*. Hebrard, directeur du Temps, est né le 1er janvier 1834, dans le 11e mois maçonnique, c’est-à-dire dans le mois de tebeth ; le F.*. Compayré est venu après lui, le 3 de ce même mois. Le F.*. Jules Claretie est né le 3 du mois de kislev qui correspond au 3 décembre.