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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/338

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Nous voyons encore ce Constans, qui aurait tant de raisons de se cacher, se mettre en évidence dans une fête d’adoption donnée le 27 juin 1885 dans un restaurant du bois de Boulogne.

Cette fois, spectacle écœurant même pour les moins difficiles, des entants sont mêlés a ces farces odieuses. Les pauvres petits acteurs condamnés à figurer dans ces saturnales ont le visage couvert d’un voile de mousseline blanche portant en lettres jaunes une inscription différente. Sur l’un on lit le mot fanatisme, sur l’autre : ignorance, sur un troisième : misère. Après d’interminables discourt on enlève solennellement ces voiles.

Constans, répondant à M. Laguerre, déclara hautement que c’était la Maçonnerie qui avait imposé l’expulsion des religieux au gouvernement.

Mon collègue, dit-il, m’a félicité tout à l’heure de la politique que j’ai suivie lorsque je faisais partie du cabinet, mais, je dois le dire, ces félicitations doivent s’adresser autant à vous qu’à moi, car c’est dans la Franc-Maçonnerie, où je suis entré il y a trente-deux ans, que j’ai entendu dire pour la première fois que la cléricalisme était l’ennemi commun.

Je suis de ceux qui n’ont pas craint de se compromettre pour le combattre ouvertement, mais à quoi cela aurait-il servi, si, comme

    reste étrangère à la politique. L’article deuxième de la constitution est prècis sur ce point :
        « Dans la sphère élevée oû elle se place, la Maçonnerie respecte la foi religieuse et les sympathies politiques de chacun de ses membres. Aussi, dans ses réunions, toute discussion à ce sujet est-elle formellement interdite. »
        N’est-ce point le cas de citer une fois de plus les vers de Laprade :

    Molière eût renoncé, s’il vous avait pu voir,
    Pour un Tartufe rouge à son Tartufe noir. »