Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/339

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cela se voit aujourd’hui, les robes noires expulsées peuvent impunément revenir prendre leurs places primitives ?

Se tournant vers M. Laguerre, l’orateur ajoute :

….. Mais j’espère que de plus jeunes que moi les expulseront une bonne fois pour toujours !…..

La grande force de la Maçonnerie réside dans le concours que lui apportent les gens médiocres d’intelligence et faciles de conscience qu’elle réussit depuis quelques années à caser dans tous les postes importants. Sévère pour l’homme condamné[1], la Maçonnerie aime l’homme véreux, l’agent d’affaires, le financier louche, le déclassé qui a besoin d’elle et qui, par conséquent, est pour elle un instrument docile. Des pleutres comme Ferry ou comme Tirard, par exemple, sont les grands hommes francs-maçonniques. Ils sont soutenus, protégés, repêchés.

Prenez la liste de tous les hommes en vue adeptes de la Franc-Maçonnerie et vous y verrez figurer tous les noms d’hommes compromis dans de douteuses affaires, dans des virements suspects, flétris par leur propre parti, les Constans, les Cazot, les Bouteillier, les Paul Bert, les Baïhaut.

La Franc-Maçonnerie, en effet, n’abandonne les siens qu’à la dernière extrémité. Voyez, par exemple, Tirard. Il est chargé, comme ministre des finances, de cette opération de la conversion qui demandait, avant tout, de la discrétion. C’était le cas ou jamais, pour l’ancien fabricant de doublé, de ressembler à Lamech qui, le premier, eut l’art

  1. Certaines loges, d’ailleurs, sont plus difficiles que d’autres. La loge Union et Persévérance refusa de recevoir Eugène Mayer, de la Lanterne, que la loge l’Ecole Mutuelle fut heureuse d’accueillir.