Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/340

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de mettre les métaux en œuvre, et de se vêtir comme lui « d’or et d’azur[1]. » C’était le cas de chanter :

Samson à peine a sa maîtresse
Eut dit son secret
Qu’il éprouva de sa faiblesse
Le funeste effet.
Dalila n’aurait pu le vendre,
Mais elle aurait trouvé Samson
Plus discret et tout aussi tendre
S’il avait été Franc-Maçon[2].

Au lieu d’agir ainsi, Tirard fit cyniquement un coup, il reçut ostensiblement M. Dugué de la Fauconnerie et l’autorisa à déclarer que l’opération n’aurait pas lieu, alors qu’il savait qu’elle était déjà décidée. On rafla ainsi une quinzaine de millions.

Dans la séance du 26 avril 1883, M. Oscar de Vallée monte à la tribune du Sénat, flétrit ces prévarications. Le rigide magistrat retrouve l’accent des anciens jours, son doigt désigne le coupable assis au banc des ministres. Cette parole d’un honnête homme produit une émotion profonde. Même composées en majorité de gens pour lesquels la vertu n’est qu’un mot, les Assemblées prises en masse sont accessibles à certains courants.

  1. D. — Avez vous vu votre maît.*. aujourd’hui ?
    R. — Oui, Très V.*.
    D. — Comment était-il habillé ?
    R. — D’or et d’azur.
    D. — Que signifient ces deux mots ?
    R. — Qu’un M.*. doit conserver la sagesse au sein des grandeurs dont il peut être revêtu. (Nécessaire Maçonnique, par E-J.-C M reg.*.)

  2. Recueil de chansons de Francs-Maçons, vers, discours, règlements, augmentées de plusieurs pièces qui n’ont pas encore paru. La musique mise sur la clef italienne avec la basse.