Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/399

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Eux aussi ne demanderaient, pas mieux que de joindre leurs mains innocentes et de chanter l’Alma Redemptoris mater, eux aussi sont précipités par leurs bourreaux dans un cloaque immonde où, selon l’expression de Chaucer, les Juifs ont vidé le fond de leurs entrailles : l’enseignement laïque. Plaignons-les et prions pour eux !

Nous pourrions, je le répète, multiplier les preuves à l’infini.

La Civitta catholica, dans le numéro du 1er avril 1882, a reproduit toutes les pièces relatives au procès de Trente, en 1475, et conservées aux archives du Vatican.

Rien de plus étrange que les détails de ce procès qui sont d’une incontestable authenticité, rien de saisissant comme les aveux des accusés eux-mêmes. Tout un côté de la vie du passé apparaît brusquement, à nous. Un Juif chargé d’années, Moïse le Vieux, âgé de 80 ans, s’est servi de sang chrétien toute sa vie. Il existe des marchands de sang chrétien, comme Isaac de Cologne et Richard de Brescia, qui fournissent à toutes les demandes. Ours de Saxe est le commis voyageur, le représentant de commerce de ces industriels affreux : il va de ville en ville, de ghetto en ghetto, offrant sa terrible marchandise, et muni d’un billet de son rabbin, Spring. Un autre des accusés, Vitale (anagramme de Levita) a eu pour initiateur son oncle Salomon, qui habitait à Monza, près de Milan. Le sang d’ordinaire était mêlé à un gâteau en forme de triangle, qui a sans doute donné l’idée du triangle franc-maçonnique.

Dans les temps modernes, le procès de Raphaël Lévy, jugé à Metz en 1670, est également d’un extraordinaire intérêt. On ne peut arguer ici de l’éloignement, des superstitions d’époques arriérées ; la chose s’est passée en France, à la fin du XVIIe siècle. Tous les documents sont à la dispo-