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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/431

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Regardez au point de vue physiologique, comme le Dreyfus se carre devant le tribunal ; il se panade, dirait La Fontaine, il piaffe, écrirait Saint-Simon, Il est tout fier d’être en scène. On dit : « C’est Dreyfus, vous savez bien Dreyfus, l’homme de paille de Wilson pour les jolies négociations que vous connaissez, Dreyfus l’agent de la Compagnie du gaz. » Dreyfus est heureux, il sourit, la névrose vaniteuse de cette race, née pour le cabotinage, s’épanouit en liberté.

Ces faits, d’ailleurs, mettent bien en relief ce qu’on pourrait appeler le goujatisme constitutionel du Juif. Un chrétien serait incapable d’une manifestation de ce genre[1]. Prenez un grand seigneur, un paysan, un ouvrier de souche vraiment française, vous retrouverez chez tous, dans des conditions diverses, cette distinction de sentiments, ce don inné de la sociabilité qui caractérise l’Aryen, cette préoccupation de se faire respecter mais de ne pas choquer son prochain. Rien de semblable chez le Juif ; dès qu’il le peut, il s’étale, il attire l’attention sur lui, il gêne les autres.

Ce qu’il convient d’observer encore, c’est l’importance que prennent ces scrupules dès qu’il s’agit du Juif[2]. La

  1. En Prusse cependant, où l’on est moins endurant que nous, on refuse de prêter serment devant les magistrats juifs. C’est un prédicateur de grand mérite et de haute vertu, M. Hapke, qui a pris cette initiative.
        A Esseg, dans le Comtat d’Agram, un courageux citoyen, nommé Bartholovic, suivit cet exemple au mois de juillet 1883. Frappé d’une amende de 100 florins, il alla en appel ; l’arrêt fut cassé et il fut décidé que le serment aurait lieu devant un juge catholique.
        Si les Français agissaient de même, les Moyse et les Dreyfus renonceraient vite à leurs fantaisies.
  2. Tout officier suspect de cléricalisme est impitoyablement dénoncé par les journaux juifs, tandis que le ministre de la guerre veille avec soin, grâce à l’intervention de l’Alliance israélite, à ce que