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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/443

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sociales que la France doit à la Révolution. Voyez, cependant, ce qu’il écrit à ce sujet :

Quel derrière, mes amis, que celui du cléricalisme ! Comme cette rotondité charnue semble destinée admirablement aux coups de bottes ! Voyez comme le pied s’y enfonce bien ! Cela fait : ploc ! Un plaisir, vraiment. C’est gras, huileux, malsain. Et pour bouquet, la lettre de M. Lockroy : « Les drôles qui rédigent un journal religieux intitulé le Monde… » En avez-vous assez, dites. Demandez, faites-vous servir ! Voulez-vous des gifles ?

M. Meunier n’ignore pas, cependant, qu’au premier geste de ceux qu’il attaque, Lockroy s’enfuirait comme il s’est enfui éperdu, au mois de juillet 1885, de la salle des concerts de la rue de Lyon, lorsque quelques électeurs, moins naïfs que les autres, l’ont couvert de huées en traitant ses discours de « boniments. » Plus soucieux de la vérité, le rédacteur du Cri du peuple, tout en employant la comparaison qu’il parait affectionner, aurait pu, au contraire, au point de vue même de ses idées anti-religieuses, tirer un argument en apparence spécieux contre la prévoyance du maître de l’univers, de ce fait qu’un homme, comme Lockroy, qui était destiné à recevoir un nombre de coups de pied et de claques véritablement exceptionnel, n’ait eu en naissant que deux fesses et deux joues comme le commun des mortels réservé à des émotions moins violentes[1]

  1. Si M. Meunier veut voir comment des hommes comme moi, qui n’ont pas à remonter bien loin dans leurs ancêtres pour y trouver des ouvriers chrétiens, traitent des Turlupins comme Lockroy, qui n’ont parmi les leurs que des bouffons et des assassins, il n’a qu’à lire, dans le Monde du 10 janvier, l’article intitule Bobèche. Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux littérairement, car c’est un de ces articles qu’on écrit plutôt avec le pied qu’avec la main, mais enfin, à moins de laisser la botte dans la partie en litige, il est impossible d’être plus net.