Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/444

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Avec sa rapacité légendaire, ses virements obscurs au ministère de l’instruction publique, Paul Bert est de la même catégorie ; il est, à coup sûr, le premier grand maître de l’Université qu’on ait vu mêlé à ces questions d’argent et, en ceci, il prouve sa race. Si Bert, comme le constate M. Lorédan Larcher, est un nom d’origine germanique, les prénoms des grands pères de l’insulteur de l’église Isidore Bert et Simon Boyer sont des prénoms de Juifs.

Simon Boyer, on le sait, était fesseur au collège des Jacobins à Auxerre. Habitué à voir l’espèce humaine par le vilain côté, il ne fut pas effrayé par le sans-culottisme.

C’était lui, dit l’Almanach administratif, historique et statistique de l’Yonne (année 1861), qui était chargé d’appliquer à certaine place, que la décence nous défend de nommer, les punitions corporelles infligées aux élèves, et il s’en trouvait parmi eux de l’âge de vingt ans. Chaque correction rapportait douze sous au sieur Boyer, qui allait aussi en ville exercer ses touchantes fonctions. Les revenus de cet emploi furent, sans doute, pour lui d’un bon rapport, puisqu’il put faire l’acquisition d’un immeuble aussi important que celui des Jacobins. Il me souvient d’avoir vu M. Roux, chirurgien à Auxerre, amener son fils dans la classe de M. Amé, pour lui faire infliger la susdite correction, et, avant d’être à genoux, lui mettre dans la main une pièce de douze sous (système duodécimal) que, tout pleurant et encore agenouillé, l’écolier corrigé remit à son tour au cinglant officiel. Cet écolier est devenu le célèbre chirurgien Roux, membre de l’Académie des sciences.

Ainsi que le fait remarquer l’auteur de cette note, les sommes considérables déboursées à la Révolution par ce zélateur de la discipline, qui aimait la jeunesse à sa façon, s’il faut en croire le proverbe « qui aime bien châtie bien, » donneraient à supposer que le nombre des fessées était considérable à Auxerre. Ce serait peut-être là une indica-