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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/445

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tion inexacte ; tout était bizarre en ces temps troublés. On vit même certaines communautés, menacées d’être dépouillées, confier à des hommes, dont les protestations de dévouement les avaient trompées, les fonds nécessaires pour acheter l’immeuble mis en vente, et ces hommes, abusant le la confiance qu’on leur témoignait, employer l’argent à acheter l’immeuble pour eux-mêmes et nier énergiquement le dépôt[1].

Bert, d’ailleurs, semble avoir rompu avec la Synagogue, il pose volontiers pour le pontife de l’athéisme, mais là encore il est plagiaire, plagiaire de Juifs naturellement. En 1848, au Parlement de Francfort, un Juif allemand, nommé Oppenheim, demanda qu’on instituât un Pape de l’athéïsme, ein Papft der atheistcihen. Paul Bert a volé cette idée, il n’est pas fier.

J’ai pris l’homme en flagrant délit de mensonge, la main dans le sac.

Dans la deuxième édition de son Manuel, je lis cette phrase, page 156, lignes 14 et suivantes : « Je suis lieutenant de Dieu, disait Louis XIV dans son Testament, je possède la vie et la fortune de mon peuple en toute propriété. Lorsque je prends une résolution, Dieu m’envoie son esprit. »

La phrase m’étonna un peu, elle était donnée cependant comme absolument authentique puisqu’elle était écrite non seulement en italiques, mais placée entre guillemets. Avec une signature de tout autre, on n’aurait pas même eu l’idée

  1. On lira avec intérêt sur cette question un volume plein d’humour et de couleur : Grippard, histoire d’un bien de moines, par le R. P. Clair.
        Voir aussi la Revue de la Révolution, du 5 juin 1884.