Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/516

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A Rome, comme à Londres et à Dublin, les salons les plus aristocratiques ouvrent avec empressement leurs portes au nouveau cameriere, qui jouit de la faveur toute spéciale des familles princières Barberini et Borghèse, les plus riches et les plus influentes de Rome. Aujourd’hui encore, Howard n’a rien perdu de son amabilité, mais il n’a plus besoin d’y avoir recours ; le prélat se trouve dans une position où l’on peut se passer de protecteur. Le chapeau rouge lui parait assuré : nous ignorons si Son Eminence pense encore aux tristes jours qu’elle a passés au Ghetto de Prague, près du vieux rabbin Teweles, qui croyait en faire un flambeau en Israël, et s’il n’était pas plus heureux qu’aujourd’hui malgré toute sa grandeur[1].

Il n’y a pas un mot d’exact, est-il nécessaire de le dire, dans tout ce récit. Aucun Anglais n’ignore les origines de Mgr Howard, qui est cousin du duc de Norfolk et dont le lieu de naissance est mentionné dans la liste des prélats de la Cour romaine.

Edoardo Howard, nato in Hainton, diocesi di Nottingham, 13 febbraio 1829, della s. m. di Pio IX creato e pubblicato addi 12 marzo 1877, del titolo dei SS. Giovanni e Paolo, Arciprete della Patriarcale Basilica Vaticana, Prefetto della S. Congregazione della R. Fabbrica di S. Pietro.

Elevé au collège catholique d’Oscott, le jeune Howard entra dans l’armée comme officier aux gardes et, en cette qualité, il conduisait un peloton aux funérailles de Wellington au mois de septembre 1852. Fort apprécié dans la haute société anglaise, il obéit à une vocation irrésistible et il alla, en 1853, recevoir les ordres à Rome.

Pie IX avait donné la pourpre à Mgr Howard ; Léon XIII semble avoir obéi à une de ces nobles pensées, qui lui sont

  1. Archives israélites, volume 36 (numéro du 1er août 1875).