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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/517

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familières, en le choisissant comme cardinal ponant dans le procès de canonisation de Jeanne d’Arc, comme si, demandés par un Anglais qui avait été soldat, les honneurs accordés à l’héroïne eussent dû avoir comme un caractère de réparation.

Qu’importe aux Juifs ! L’effet est toujours produit et l’histoire d’un violoniste, qui se convertit par intérêt et se fait entretenir par des Anglaises, sera reprise dans quelques années et racontée à la tribune par quelque Paul Bert.

En voyant le titulaire d’une cure déjà importante, comme Frairot, ne pas même essayer de lutter, on devine ce que doivent peser nos instituteurs congréganistes, empêtrés dans leur robe, mal à l’aise pour répondre à des accusations que très souvent ils ne comprennent pas. Avant même de paraître devant les tribunaux, ils ont de la boue jusqu’au menton.

Je n’ai jamais rien rencontré d’aussi complet dans ce genre que les injures prodiguées à un certain frère Numasius, qui fut acquitté presque sans débat, par le jury bien entendu, car les accusations portées contre lui ne reposaient absolument sur rien. Le frère Halp, le frère Bazilien, le frère Meillier acquittés de même, ont été eux aussi littéralement couverts d’opprobre. La Franc-Maçonnerie juive trouve là un profit certain ; dès qu’elle veut établir une école laïque dans un pays où les frères sont aimés, elle envoie l’ordre à ses magistrats de monter l’affaire. Si l’innocent est condamné c’est tout bénéfice ; s’il parvient à se tirer de ce mauvais pas, il n’en a pas moins été injurié, vilipendé, outragé pendant six semaines, et l’on en est quitte pour annoncer le résultat en une ligne dans le journal qui a diffamé en trois colonnes.