Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/551

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folle, la femme Georges, est brûlée vive, littéralement cuite plutôt dans sa baignoire où Marie Contausse, fille de salle, l’a enfermée et l’a oubliée. A l’hôpital Tenon, la demoiselle Devillers expire dans des douleurs atroces après un lavement que la femme Prugnand et la femme Thibault lui ont administré en mettant trente grammes d’acide pur au lieu de quarante centigrammes d’acide phénique ; un enfant est brûlé vif, en juin 1883, au même hôpital.

A l’hôpital Laënnec, deux infirmières laïques causent la mort d’un enfant de deux mois, la fille d’une dame Lepron, en délivrant à la mère du chlorate de potasse au lieu de phosphate de chaux.

Le 19 mars, le tribunal acquitte les prévenues en constatant que l’effroyable désordre qui s’est introduit dans les hôpitaux rend les employés irresponsables.

Attendu, dit-il, que l’organisation défectueuse du service des médicaments usuels, à l’hôpital Laënnec, pouvait facilement ame-

    séjour plus ou moins long dans les hôpitaux laïcisés. C’est vous dire, monsieur le Président, que nous avons fait par nous-mêmes l’expérience de la laïcisation, et que tous, sans distinction d’opinion, nous savons, à n’en point douter, qu’en perdant les Sœurs, nons perdons en même temps le repos, l’ordre et, il faut l’avouer, hélas ! les soins qui nous sont si nécessaires et les égards qui nous sont dus. A l’appui de notre dire, nous pouvons citer un fait : les pensionnaires de La Rochefoucauld et des Petits-Ménages, laïcisés depuis trois ans, ont déjà pétitionné deux fois pour demander la réintégration des Sœurs. »
        Dans la séance du 28 janvier 1885, le Conseil municipal, saisi de la question, se prononça naturellement pour la laïcisation, malgré un éloquent discours du docteur Després. Un conseiller trop connu, Menorval, voulut intervenir dans la discussion en lisant une lettre ignoble contre les Sœurs, qui dégoûta même cette assemblée peu difficile. « M. Marius Martin et M. Després, dit le Figaro, obligent leur collègue à donner le nom du signataire de cette ignominie, et il finit par avouer que c’est un Israélite du nom de David. »