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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/561

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croyance dans les âmes, le gouvernement républicain a fait de jeunes gens nés probablement avec des instincts honnêtes et généreux, il a corrompu jusqu’au bal Bullier ! Quentin doit être fier du résultat produit par son passage à l’Assistance publique.

Quentin, en effet, est le Franc-Maçon complet[1] ; il ne voit dans la vie que des appétits à satisfaire et il les satisfait largement. Ancien ami de Delescluze, il abandonna à l’heure du danger un homme qui était maigre et qui disait : « Voilà le moment de bien mourir ! » pour se rattacher à Gambetta qui était gras et qui disait : « Voilà le moment de bien vivre ! » Depuis ce temps il n’a fait que prospérer aux dépens des malades et l’on s’étonne même que les preuves de dégoût que lui donnaient chaque jour les princes

  1. C’est un Lowton, lui aussi, croyons-nous. Nous voyons dès 1837 un Charles Quentin inonder de ses vers l’Univers maçonnique et gémir sur la mort d’Hiram.


    Hiram n’est plus ! Que les fils de la Veuve
    Supportent avec force une si dure épreuve !
    Recevons du héros de stolques leçons ;
    Du haut des cieux il veille au salut des Maçons
    Jéhovah seul connaît le sort des Hiramites :
    Qui peut à sa puissance assigner des limites ?

    Un seul fait suffit à prouver combien la Franc-Maçonnerie ment impudemment lorsqu’elle prétend que dans ces persécutions sur les malades des hôpitaux, elle est d’accord avec le sentiment de la population ouvrière ; c’est encore le docteur Després qui l’a signalé, à propos des Enfants Trouvés, dans la séance du 1er décembre du conseil général de la Seine.
        « La direction de l’hospice, dit-il, sur l’invitation de M. Quentin, a demandé pendant une année aux mères qui portaient ou envoyaient leurs enfants à l’hospice, si elles voulaient que leur enfant fût baptisé. Au bout d’un an, on a cessé de poser cette question. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’en 1882, pour 2, 000 enfants présentés, une mère, une seule, a demandé qu’il ne fût pas baptisé. »