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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/60

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fierté gauloise. Tel est le maître que notre politique sentimentale nous a donné et à l’unique profit de qui, jusqu’à présent, le sang français a coulé sur la terre d’Afrique.

Un conseiller général de la province d’Oran, M. Autun, soumet à chaque session à cette assemblée un vœu qui serait le salut de l’Algérie.

Messieurs, disait-il, en 1883, le 24 octobre 1870, M. Crémieux, profitât des troubles de la guerre, faisait passer à l’aide d’influents banquiers, ses coreligionnaires, le décret de naturalisation en masse des Israélites algériens.

Nous ne reviendrons pas sur les conséquences funestes de cet acte, pour lequel les Français algériens ne furent jamais consultés…

Nos compatriotes de France se demandent quels sont les services rendus par ces gens naturalisés d’hier, pour qu’ils soient gratifiés des vacances de Pâques, dont les Français de France n’obtiennent pas la faveur.

Enfin nous demandons aux gouvernants de notre République si les Juifs n’ont d’autre idéal, comme le dit en maints endroits leur unique loi la Bible, dans le Deutéronome, que de dominer par usure tout peuple qui n’est pas juif, nous demandons, dis-je, que la colonisation ne soit pas entravée par les faveurs accordées à une race parasite et usurière, qui se vante de n’avoir jamais manié le mousquet, la rame, la pioche ou la charrue, c’est-à-dire de n’avoir jamais défriché ou défendu le sol qu’elle n’a possédé que par des moyens trop connus des colons de tous les pays.

Le journal oranais, le Mont Atlas, quoique républicain, rend un loyal hommage à la patriotique sagesse, à l’admirable prévoyance des rares membres de l’Assemblée constituante qui se sont opposés, avec tant d’énergie, à ce qu’on accordât aux Juifs les droits de citoyens français.

Nos pères, dit-il, ont commis une erreur, réparons-la ! Nous voulons que cette Patrie vive, dussions-nous, pour assurer son salut