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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/66

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lite de Paris, la Famille de Jacob d’Avignon, le Jewish Chronicle, le Jewish World de Londres, le Jewish messenger de New-York, le Wiener Israelit, le Libanon de Mayence, le Volkszeitung, le Vochenschrift de Magdebourg, l’Allgemeine Zeitung der Judenthums, le Vessilo israelitico de Casale, le Corriere israelitico, l’Educatore israelitico, la Famiglia israelitica, Ben Hanania, Der Orient, le Maggio, l’Ariel de Jérusalem, l’Esperanza de Smyrne, le Jaetz de Bucarest, etc., etc.

L’Alliance est absolument étrangère à l’idée de patrie dans le sens que nous prêtons à ce terme ; il serait superflu d’insister sur ce point. Quelques mots de Crémieux résument l’esprit de l’institution plus nettement que nous ne pourrions le faire.

L’Alliance n’est pas une Alliance française, allemands, ou anglaise, elle est juive ; elle est universelle. Voilà pourquoi elle marche, voilà pourquoi elle réussit.

Rien ne montre plus clairement les sentiments qui animent les membres de l’association que les effusions auxquelles les Français allèrent se livrer, entre les bras de leurs frères d’Allemagne, quelques mois avant la guerre de 1870. Écoutez Crémieux vous raconter la séance du 3 février 1870, cette scène idyllique, qui eut lieu à propos d’une souscription organisée en faveur des Juifs de la Pologne russe.

L’Alliance émue, incertaine des mesures à prendre, s’adressa à ses comités d’Allemagne ; elle n’hésita pas, elle les convoqua à Berlin et là, messieurs, nous eûmes une délicieuse réunion. Point de rivalité entre Paris et Berlin, nous étions les aînés en France et nos cadets étaient comme nous dévoués à la grande cause.

Tous y sont : Goldschmidt, le vice-président « toujours empressé quand il faut payer de sa personne et de sa