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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/72

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devint impossible, au bout de quelques mois, et qu’on dut le remplacer par M. de Coutouly.

Encore une fois la lecture du Bulletin de l’Alliance israélite, dont beaucoup de nos grands politiciens ignorent même l’existence, est infiniment précieuse. Le côté touchant n’y manque pas. Je suis de ceux qui respectent toutes les croyances et qui regardent la foi, où qu’elle habite, comme le plus inestimable des trésors ; je trouve intéressantes, par la pensée qui les a inspirées, ces souscriptions, petites ou grandes : inscriptions de rentes, obligations, actions libérées ou sommes imperceptibles. Les uns donnent « en mémoire d’un père, d’une mère, d’un fils ; » d’autres « à l’occasion de la Barmitzwah de leurs enfants ; » un M. Geret envoie cinq francs « à l’occasion de sa nomination d’officier de l’instruction publique. »

Les sacrifices que s’imposent les riches Juifs, pour les écoles d’Orient particulièrement, sont parfois magnifiques. Sans doute, c’est l’argent qu’ils nous ont pris qui passe là, mais, encore une fois, il ne faut pas juger leurs actions d’après nos idées qui ne sont point les leurs. Pour eux, ruiner le goy, je ne puis que le répéter, est une action méritoire. Pareils aux chevaliers chrétiens qui enrichissaient les églises des dépouilles des Sarrazins, ils prélèvent, sur ce qu’ils ont conquis, des offrandes qui rappellent l’Omez d’épis remis jadis au Cohène après la moisson et les pains de Proposition déposés dans le Saint sur la table en bois d’acacia[1].

  1. La Maçonnerie juive a conservé le souvenir de la table en bois d’acacia du Temple. Le tablier du 3eme grade est blanc, bordé et doublé couleur feu, au milieu un compas et une équerre entourés d’une branche d’acacia. A la demande : « Etes-vous Maître Maçon ? » on répond : « L’acacia m’est connu. »