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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/86

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en plus s’ennoblir pour ennoblir de plus en plus la foule ; mais elle ne peut rien ennoblir de ce qu’elle reçoit de la foule.

C’est en vain que chez nous certaine noblesse a cru ennoblir les instincts qu’elle recevait du peuple, le goût de la paresse, du commode, du bien-être, de la vanité, des dépenses, de la table, du vin et des femmes ; elle n’a réussi qu’à se désennoblir elle-même et à priver le peuple d’une aristocratie réelle.

Après s’être désennoblie, en faisant passer avant tout les sens qui rendent tous les hommes égaux, les représentants de l’aristocratie en sont arrivés à perdre même l’espèce de suprématie élégante qu’ils avaient là encore, ils en sont descendus à ne plus pouvoir penser par eux-mêmes, même en matière d’opéra et de toilette. On leur vante des œuvres, des artistes de vingt-cinquième catégorie, qui n’ont d’autre mérite que d’être d’origine juive, des costumes ridicules et grotesques et ils applaudissent à tout rompre, ils se pâment, ils se roulent, ils disent d’un air hébété : « Ah ! Que c’est Pschut ! Ah ! que c’est V’lan ! »

Rien n’est singulier comme de voir l’aristocratie en être tombée, à Paris du moins, à perdre ainsi la direction et la maîtrise de cet empire du goût et de la mode qu’elle posséda si longtemps sans partage, avoir même laissé échapper ce sceptre futile, ne plus regarder les moindres choses que par les yeux des Juifs. On se rappelle l’histoire du baron de Rothschild devisant avec un joaillier juif du reproche que leur faisaient jadis les chrétiens de ne pas manger de porc — S’ils l’aiment tant le cher animal, il faut le leur faire porter comme décoration. — C’est une idée ! Huit jours après, à notre époque triste, tous nos élégants et toutes nos élégantes adoptaient comme fétiche le petit cochon d’or, minuscule emblème d’une dégradation dont ils étaient les premiers à rire !