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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/46

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se sont chargés de mettre en valeur comme le temps donne leur relief exact à des détails d’architecture perdus dans l’éclat criard d’un monument trop neuf.

Dès 1875, un Juif un peu oublié aujourd’dhui, mais qui alors était presque célèbre et qui était, en tout cas, un esprit très intéressant et très curieux, Alexandre Weill, m’expliquait que la France devait subir le sort de la Pologne et qu’il serait bon, dans l’intérêt supérieur de l’Humanité, que les Français, dispersés et sans patrie comme les Polonais, aillent répandre à travers le monde des vérités d’ordre général sur la civilisation et le progrès.

Alexandre Weill, qui est mort tout récemment, était déjà très âgé à cette époque. C’était un vieux Nabi qui avait des lueurs de prophétisme et de génie. Il avait une peur terrible de l’Antisémitisme français, qui, alors, n’existait qu’à l’état latent dans le cerveau d’un écrivain qui attendait son heure et dans le cœur de milliers d’êtres qui attendaient qu’un écrivain qu’ils ne connaissaient pas parlât pour eux.

Alexandre Weill habitait à cette époque, à l’entrée du faubourg Saint-Honoré, fit il s’en allait vers midi promener sous les arcades, libres alors, qui s’étendaient sous le Garde-meuble et le ministère de la Marine, des petits chiens blancs frisés, qui étaient habitués, paraît--