Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/41

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Qui apres Bisches, et Dains, Et Cerfz, auz Testes ramees Ont leurs forces animees. Regarde tes Nymphes belles A ces Demydieux rebelles, Qui à grand'Course les suyvent, Et si pres d'elles arrivent, Qu'elles sentent bien souvent De leurs Haleines le vent. Ie voy' deja hors d'Haleine Les Pauvrettes, qui à peine Pouront atteindre ton Cours, Si tu ne leur fais secours. Combien (pour les secourir) De foys t'a-l-on veu courir Tout furieux en la Plene ? Trompant l'espoir, et la Peine De l'avare Laboureur, Helas ! qui n'eut point d'horreur Blesser du Soc sacrilege De tes Nymphes le College. College, qui se recree Dessus ta Rive sacree. Nymphes des Jardins fertiles, Hamadryades gentiles, Toy Pryape, qui tant vaulx Auecq' ta lascive Faulx, Pales, qui sur ces Rivaiges Possedes tant beaux Herbaiges, Que Flore va tapissant