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Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/21

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8 Légende merueilleuse de Mgr sainct Yues.

« O fils d’Haëlori, en vérité, par voftre naiffance vous « auez faift la ioye des habitans du ciel & de la terre, « & par efpécial des Trécorois & de touz les Bretons !(l) »

Dès fon berceau, le précieulx EnfTant alloit donner merueilleux gaiges de fa vocation parmy les hommes, & nous remarquerons, avec un vieil hifto- rien, « que vent qui ſe kfue au poincl de l’aurore a plus de durée que celluy qui ne commence à fouffler que fur le foir » [1](2). Si toft que la bouchette de noftre Yuonic peult profférer fon, l’enffant chanta paroles bénies, beaux cantiques & gwerz des vieux Saindz trécorois, Tugdwal, Pompée, Eliboubanne, Efflam, ains la complainde nouelle du glorieux Guillaume Pichon, que noftre Sainct-Pére le Pape venoit de chômer fur les autels du Briochin & du Goëlo. Souuentes fois la

(i) Ex officio S. Yvonis in nalalico, XIV Kal. Junii, Hym. ad prim. V’espéras. — Biblioth. nat., ms. lat. 1148, f. 25, v et 26. (Monuments originaux de l’histoire de saint Yves.)

  1. Le P. Apollinaire, en la Vie de sainte Elisabeth. Edit. 1660, Paris.