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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/10

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aussi des renseignements sur la fable de Gabrielle de Vergy[1].

Peu de terres furent chargées envers leurs seigneurs d'autant de droits divers que celle de Chauvirey, surtout dans les premiers temps ; car plus tard quelques-uns tombèrent successivement en désuétude ou n'eurent plus de raison d'être, et d'autres furent, à diverses époques, abandonnés par les seigneurs.

Ces droits étaient de deux sortes, honorifiques et utiles.

Ceux honorifiques consistaient notamment en haute, moyenne et basse justice ; — nomination des juge, scribe, procureur fiscal ou d'office, sergent chargés de rendre la justice au nom du seigneur ; — nomination du curé de Chauvirey-le-Vieil et des chapelains chargés du service des chapelles particulières dans les diverses églises ; — bancs seigneuriaux dans ces mêmes églises ; — eau bénite, encens ; — pain bénit ; — nominations dans les prières publiques ; — places réservées aux processions ; — ceinture funèbre ; — sépulture dans les églises ; — révérence des nouveaux mariés, etc. etc. [2].

Le signe patibulaire indicatif de la haute justice était anciennement dressé en avant du bois de Charaumont[3] ; mais on avait depuis longtemps négligé de l'entretenir, et il n'existait déjà plus bien antérieurement à 1789.

  1. Tome II, p. 18
  2. Les époux étaient tenus de venir, avant la cérémonie nuptiale, faire la révérence au seigneur, en son logis, et lui délivrer une pinte de vin et un pain, à peine de trois sols estevenants d'amende.
  3. Dénombrement de Claude-François Matherot du 14 décembre 1686. — Archives du château de Chauvirey-le-Vieil. — On peut voir ce dénombrement à la suite de la présente notice.