Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/113

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Matherot, seigneur de Preigney, et pour marraine dame de la Touche, épouse de François Têtevaux de Saint-Brice, capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis. Elle épousa, à la mairie de Gressoux, le 7 novembre 1804, le nommé Étienne Roussel, originaire de Noroy-le-Bourg, qui se qualifiait homme de loi, légitimant par cet acte un fils, né d'eux, à Besançon, le 26 avril 1794, Jean-Étienne-Louis Roussel, qui suivra, et qui fut leur unique enfant. Ce mariage civil avait été précédé, dit-on, d'une alliance contractée, en 1793, devant un prêtre catholique, et de fait Étienne Roussel et Jeanne-Madeleine-Béatrix d'Ambly avaient constamment pris la qualité d'époux dans les nombreux actes publics auxquels ils eurent à participer pendant la tourmente révolutionnaire.

Ils profitèrent, comme on l'a dit ci-dessus, de l'indivision dans laquelle étaient restées leurs propriétés et celles du chevalier d'Ambly, leur frère et beau-frère, pour entraver la vente, par la Nation, d'une portion de ses biens. Mais trouvant que ce qui est bon à prendre est bon à garder, ils se refusèrent à remettre au chevalier d'Ambly, lors de son retour d'émigration, ce qu'ils avaient ainsi sauvé de sa fortune. Celui-ci ayant, comme on l'a déjà dit aussi, vendu ses droits au sieur Dornier, il y eut immédiatement procès en partage des successions paternelle et maternelle entre le chevalier d'Ambly et le sieur Dornier d'une part, et les sieur et dame Roussel d'autre part. Ce procès, commencé en 1806, n'a pu être terminé que tout récemment. Étienne Roussel d'abord et son fils ensuite, aussi gourmands de chicanes l'un que l'autre, l'ont si bien entretenu et multiplié, qu'