Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/12

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fenaison, moisson ; — pionnage[1], rouage et ventes[2] aux foires de Chauvirey-le-Châtel, ainsi qu'aux marchés qui s'y tenaient tous les mercredis.

Les seigneurs avaient droit aussi « à toutes les langues de grosses bêtes qui se tuent rière la seigneurie et s'exposent en vente, comme à toutes celles des bêtes portant laine, dont les fressures et gruottes appartiennent à la fabrique de l'église paroissiale. »

Quelques-uns des droits ci-dessus énumérés s'exerçaient sur tous les sujets de la terre, d'autres sur une partie seulement d'entre eux ; puis les seigneurs accordaient assez facilement des affranchissements partiels. Il y avait aussi des cas d'exemption ; comme par exemple, en ce qui regardait les journées de fenaison et moisson, « étaient excusables les femmes gyssantes et accouchées[3]. »

Bien qu'on ne sache rien sur l'époque précise de la fondation des deux villages qui portent le nom de Chauvirey, il est certain toutefois que Chauvirey-le-Vieil existait antérieurement à Chauvirey-le-Châtel, et qu'il n'a pris cette qualification de le-Vieil que lorsqu'un nouveau village s'est formé à côté de lui et sous la même dénomination. C'est Chauvirey-le-Vieil qui a donné son nom à l'ancienne et illustre maison de Chauvirey, ainsi que le dit dom Grappin[4], et il est probable que c'est au contraire un membre de cette famille qui, en construisant un nouveau château autour duquel s'est formé le second

  1. Ce droit consistait en un sou par ménage pour le paiement de celui des habitants chargé de faire le service de facteur de la poste.
  2. C'est-à-dire louage des places occupées par les marchands étrangers.
  3. Reconnaissance générale d'Étienne de Montessus du 16 nov. 1692.
  4. Alm. hist. de Besançon et de Franche-Comté pour l'année 1785.