Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/14

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M. l’abbé Gatin, curé d'Héricourt, et qui est né à Chauvirey-le-Vieil, insiste particulièrement sur cette circonstance, qu'il veut bien appeler une preuve ; mais n'est-il pas à craindre que son patriotisme l'ait égaré et lui ait fait négliger sur cette question sa manière habituelle d'étudier l'histoire et la géographie ? Il est, ce semble, très facile de prouver que l'indication donnée par les cartes dont il s'agit n'a aucune valeur quelconque, pas plus quant à l'appellation de Cavalier, dont on prétend pourtant tirer des conséquences, que relativement à celle de ville. D'abord il n'est pas exact d'annoncer ces cartes comme très anciennes ; puis les deux villages y étant désignés sous ce nom de Cavaliers au lieu de Chauvirey, il n'y a, pour l'un des deux pas plus que pour l'autre, rien absolument à conclure de cette substitution qui ne prouve que l'ignorance complète des auteurs de ces cartes, ignorance que l'on démontrera tout à l'heure. Il en est de même pour les mots la-Ville, qui sont évidemment le résultat d'une faute de copiste qui aura mal lu ou mal compris, et les aura mis au lieu de ceux de le-Vieil employés dans tous les titres contemporains de ces cartes, aussi bien que dans ceux plus anciens ou plus récents. On a consulté à ce sujet toutes les cartes qui se trouvent à la Bibliothèque impériale, et quelques autres encore que l'on a pu se procurer ailleurs, et voici ce qui est résulté de ce minutieux examen : parmi celles antérieures au 17e siècle, la plupart sont à une trop petite échelle pour qu'on y trouve les Chauvirey ; mais, soit pour celles plus anciennes, soit pour celles faites pendant le 17e siècle, à l'exception de quatre dont il sera question ci-dessous, toutes celles où ces villages