Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sont indiqués les donnent sous les noms de Chauvirey-le-Vieil et Chauvirey-le-Chastel, ou simplement les Chauvirey. Abraham Ortelius, dans son Theatrum orbis terranim (1595), ne donne qu'un seul village sous le nom de Chavirey. La carte de Maurice Tissot[1], publiée en latin en 1626 et en français en 1674, porte Chauvirey-le-Vieil ; la même désignation se trouve dans une carte dédiée à Jules Chifflet, abbé de Balerne, intitulée : Liberi Dargundiæ comitatus nova Descriptio (1659) ; elle est la même aussi dans la géographie Blaviane, (1663) ; en un mot, car il serait trop long de les citer une à une, toutes les cartes soit antérieures, soit postérieures de quelques années aux diverses guerres des Français en Franche-Comté vers le milieu du 17e siècle, toutes portent Chauvirey-le-Vieil ; quatre seulement faites à cette époque intermédiaire de la conquête de la province par Louis XIV, portent une autre dénomination. Mais il faut remarquer, tout d'abord que ces cartes sont l’œuvre de gens étrangers à la Franche-Comté, de Parisiens fort peu au courant du langage du pays, qui ont travaillé à la hâte et sans grand intérêt autre que celui de l'argent à gagner, qui probablement se sont le plus souvent copiés les uns les autres, apportant moins d'attention encore aux petites localités qu'à celles plus importantes, dont plusieurs peut-être ne sont pas même venus sur les lieux, et dont le travail enfin fourmille d'incorrections et de fautes de plusieurs sortes, et notamment du genre de celles dont il s'agit pour les Chauvirey, ainsi

  1. Franc-comtois né à Pontarlier, d'abord ingénieur au service du roi d’Espagne, puis conseiller-maître à la cour des comptes de Dole et président de cette même cour.