Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/142

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que les deux bâtiments et la cour, les vendit à la commune, dans les premières années de la Restauration, pour une somme tellement minime qu'elle en était ridicule, peut-être bien pour 15 ou 18,000 fr. ; c'est du moins au premier de ces chiffres que la commune borna longtemps ses offres.

Claude d'Haraucourt avait épousé Anne de Quingey, dont il ne laissa qu'un fils, Nicolas, mort jeune, et une fille, Marguerite, qui suit, et qui fut héritière universelle de son frère.

Une autre Marguerite d'Haraucourt, de la même génération, mais sans doute, d'une autre branche, était, en 1549, abbesse de Remiremont[1].

Quingey portait d'azur à la croix d'argent chargée de cinq coquilles de gueules.

Cette famille est éteinte dès la fin du 15e siècle. C'était une maison d'ancienne chevalerie, reçue de tout temps à Saint-Georges, qui prenait son nom de la ville de Quingey, dont elle tenait la châtellenie en fief du souverain à qui a toujours appartenu 1a terre de Quingey. A la bataille de Montlhéry (1465), Charles-le-Hardi, dernier duc de Bourgogne, ayant été renversé de cheval, Simon de Quingey le releva et le remonta sur son propre cheval.

Anne de Quingey, devenue veuve, épousa Claude de Scey, à qui elle ne donna qu'une fille. Elle testa, en 1528, en faveur de son fils Nicolas d'Haraucourt, en faisant seulement un legs à sa fille Jeanne de Scey[2]. Claude de Scey épousa la même année Marguerite de Chauvirey,

  1. Voir Moréri
  2. Hist. Des sires de Salins, t. 1, p. 202