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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/177

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des chevaliers de Saint-Georges, des dames de Château-Chalon ; ils avaient aussi de belles charges.

Un arrêt du parlement de Dole, rendu le 20 février 1616 contre André Bernard de Montessus et sa femme, accorde aux habitants des divers villages de la terre le droit de mort-bois et bois-mort dans toutes les forêts de tous les seigneurs de Chauvirey, excepté dans le bois des Verroux.

A l'occasion de la qualification de seigneur de Soirans que prenait André Bernard de Montessus, il est peut-être à propos de faire remarquer combien entraînait d'inconvénients l'usage où l'on était autrefois de négliger trop souvent d'énoncer dans les actes, même les plus importants, les noms de famille de ceux qui étaient parties ou témoins, et de ne les désigner que par des noms de terre qui, changeant souvent à chaque génération et passant même d'une famille à une autre, causaient au bout d'un certain temps une confusion presque inextricable. C'est ainsi que dans le détail du ban de 1629 dont il est question à la page 125[1], se trouve nommé comme imposé à Vitrey le sieur de Soirans, sans aucune autre désignation, et cependant il s'agissait d'André Bernard de Montessus ; c'est encore ainsi qu'il est rappelé comme acquéreur d'une partie de la terre de Chauvirey dans les motifs d'un arrêt du parlement de Besançon du 27 avril 1745. Puis souvent le même nom se trouve écrit de diverses manières, ou bien le même homme est désigné tantôt sous son nom de famille, tantôt sous celui d'une terre, de manière à laisser croire qu'il ne s'agit point du tout de la même personne ; aussi faut-il, pour s'y retrouver aujourd'hui, avoir une

  1. N° de page de l’ouvrage original de 1865