Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/196

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avait testé en faveur de son père par acte du 5 octobre 1692, passé en sa demeure à la Loge[1], propriété qui lui venait de sa mère. Devenue veuve et n'ayant pas d'enfants, elle se retira à Gray, où elle possédait une maison que son mari lui avait léguée. Sous l'influence d'un prêtre intrigant, elle fit de longs procès à son père, essayant de revenir sur une donation qu'elle lui avait faite, comme elle prétendait aussi revenir sur les conventions de son contrat de mariage, dans lequel elle avait renoncé à tous droits sur la succession de son père, au moyen soit de l'abandon qu'il lui faisait de l'usufruit à lui légué par sa femme, soit des sommes qu'il avait payées à la décharge de celle-ci, soit encore des avantages faits par lui à sa fille dans ce même contrat de mariage, et d'une somme de 8,600 livres qu'il lui avait payée en vertu de deux traités d'accord. Elle se réconcilia pourtant avec son père vers les dernières années de la vie de celui-ci, et entretint ensuite d'assez bonnes relations avec sa belle-mère et ses frères et sœurs consanguins, qu'elle fit comprendre dans une affiliation à l'ordre des Chartreux, obtenue par elle en date du 29 avril 1725. L'influence dangereuse à laquelle elle s'était abandonnée n'en alla pas moins toujours en augmentant, et on lui subtilisa peu à peu la meilleure partie de sa fortune. Puis elle disposa encore en faveur du clergé du peu qui lui restait au moment de sa mort. Dans un acte de 1723, elle est dite veuve de M. de Larray, capitaine de carabiniers.

Bavoux portait d'azur au pélican d'argent avec sa

  1. Commune de Germigney