Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/72

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Montjoie, Salins, Grammont, Orsans, Saint-Mauris, Rye, Villersexel, Epenoys, etc. etc. [1].

Jean de Neufchâtel, seigneur de Montaigu, fut l'un des chevaliers de la Toison-d'Or de la création de cet ordre[2] ; il avait échappé au guet-apens de Montereau, où il accompagnait le duc de Bourgogne[3].

Des cinq maisons dont il vient d'être question, il ne reste aujourd'hui que celle de Bauffremont.

Il y eut encore en Franche-Comté deux familles de gentilshommes de nom et d'armes aussi anciennes peut-être que celles dont on vient de parler, mais qui furent toujours presque sans fortune et qui manquèrent d'illustration, bien qu'elles aient pris part aux croisades ; c'étaient les Chissey et les Crosey, de qui l'on disait : « Quand les Vergy en Comté se gittèrent, les fous de Chissey et les pauvres de Crosey ils y trouvèrent[4]. »

Chissey portait d'argent à trois quintefeuilles de sinople percées, posées en fasce, au chef de sable emmanché de trois pointes.

Ancien adage : HAUT À LA MAIN DE CHISSEY.

Cette famille a fini au 14e siècle.

  1. Recherches sur la Maison de Neufchâtel, par l'abbé Richard, pp. 138 et 178
  2. L'ordre de la Toison-d'Or fut créé le 10 janvier 1430 par Philippe duc de Bourgogne, et ne comprenait d'abord que vingt-quatre chevaliers. Pour tout ce qui concerne cet ordre, en ce qui vient d'être dit ci-dessus, comme pour les armoiries de Neufchâtel, on peut consulter Gollut (pp. 725 à 732).
  3. Recherches sur la Maison de Neufchâtel, par l'abbé Richard, pp. 15, 178, 192 et 200
  4. A l'époque dont il s'agit, le mot fou n'était pas toujours pris dans l'unique acception qu'on lui donne aujourd'hui ; il signifiait surtout brave, entreprenant, aventureux.