Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/73

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Crosey portait d'argent à un ours menaçant de sable armé de gueules.

Cette famille s'est éteinte au commencement du siècle actuel.


IV. — PERRENET, seigneur du chastel de Chauvirey et de la moitié de la terre de Châteauvilain, épousa N... de Rans[1].

Rans portait taillé d'or et de sable.

Cette famille, qui était illustre et dont les aînés étaient sénéchaux héréditaires du comté de Bourgogne[2], est éteinte depuis le 14e siècle, et par conséquent n'a jamais rien eu de commun avec celle, aussi éteinte aujourd'hui, qui en avait pris le nom et possédé la terre.

Il en est de même pour un assez grand nombre de familles en Franche-Comté. Après leur extinction, leurs terres ayant passé à de nouveaux possesseurs, ceux-ci en prirent les noms. Gollut[3] donne l'état des maisons du

  1. Dunod (t. III, p. 132) donne à la femme de Perrenet le prénom d'Isabelle, et fait de Jean de Chauvirey l'héritier de Jacques de Rans. L'abbé Guillaume, au contraire (Hist. des Sires de Salins, t. I, p. 281) dit qu'Isabelle avait épousé Perrenet de Montmirey, et que Jacques de Rans testa en faveur de Jean de Montmirey. Il serait difficile aujourd'hui de découvrir lequel de ces deux auteurs a eu raison. Mais voici que MM. Coudriet et Châtelet suppriment complètement Perrenet de Chauvirey, en disant (p. 380) qu'il n'est autre que Gérard II, et ils auraient bien dû citer quelques-uns des documents qui ont servi à former leur opinion, au lieu de se borner à dire que tout les porte à croire, etc. Ils avouent bien cependant que les chartes nomment un Perrenet de Châteauvilain seigneur de Chauvirey et époux d'Isabelle de Nans ; mais ils arrangent cela en disant que Gérard avait épousé Isabelle de Commercy dame de Nans. D'abord on ne voit nulle part que Nans, pas plus que Rans, ait appartenu à la maison de Commercy, et l'on trouva partout l'indication, sinon la preuve du contraire ; puis ce n'est point une de Nans que Perrenet avait épousée, mais bien une de Rans.
  2. Hist. du Comté de Bourgogne, t. III, p. 288
  3. Page 965