Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/87

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d'une branche de cette illustre famille ; mais c'est une prétention complètement dénuée de fondement, malgré ce qu’en ont pu dire, complaisamment ou à prix d’argent, certains généalogistes[1], et quoi qu'en dise Gollut lui-même. Tout ce qu'il y a de vrai, c'est que vers le commencement du 13e siècle Pierre III de Scey ayant épousé une sœur du comte de Montfaucon-Montbéliard fut appelé de Scey-Montbéliard pour le distinguer des nombreux membres de sa famille, et plusieurs de ses descendants conservèrent cette appellation qui flattait leur amour-propre ; mais ni lui ni ses successeurs n’eurent jamais aucun droit sur ou dans le comté de Montbéliard[2].

Vincent portait d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de trois besants de même.

  1. Il faut bien se garder de prendre comme l'expression de la vérité tout ce que les abbés Guillaume et Labbey de Billy ont raconté dans les généalogies qu'ils ont données des familles encore existantes à l'époque où ils écrivaient. On a reproché à l'abbé Guillaume d'en avoir trafiqué à prix d'argent, et à l'abbé de Billy d'y avoir apporté tout au moins la plus grande complaisance et de n'en avoir fait ainsi qu'un tissu d'erreurs, de flagorneries et de mensonges obligeants. Il qualifie, par exemple, un de Scey seigneur de Montbéliard, et plusieurs de ses descendants comtes de Montbéliard ; il désigne aussi un de Scey (Histoire de l'Université de Besançon, t. 11, p. 69) comme archevêque de Besançon ; mais il oublie de dire où il faut le placer dans la nomenclature des prélats qui ont occupé ce siège, et il aurait rendu grand service en le disant, car cet archevêque ne figure dans aucun des catalogues connus. La généalogie de cette famille est néanmoins une des plus véridiques de toutes celles qu'a fabriquées l'abbé de Billy et qui font sourire quiconque est tant soit peu au courant de ces sortes de choses en ce qui regarde notre province. Toutes les fois, notamment, que l'abbé de Billy emploie cette locution : « Un tel fut maintenu ou confirmé dans sa noblesse par patentes de tel jour, » on peut tenir pour certain qu'il faut lire : « Un tel fut anobli par patentes, etc. etc. »
  2. Hist. du Comté de Bourgogne, t. II, pp. 266 et suivantes