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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/98

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Dunod prétend[1] que René ne quitta ses bénéfices pour se marier qu'après être devenu l'aîné de sa branche par la mort de son frère Jean marquis de Trichâteau ; mais c'est là une lourde erreur, puisque Jean n'est mort qu'en 1610, et que René était alors marié depuis dix ans[2].

Bien que dans son dénombrement, donné, comme on l'a dit, le 17 novembre 1606, René Du Châtelet n'ait absolument rien compris sur Chauvirey-le-Vieil ni sur la Quarte, lieux où il ne possédait effectivement rien, il s'avisa de s'y qualifier seigneur de ces deux villages, sur lesquels il n'avait aucun droit quelconque, puisque Claude de Chauvirey, son auteur, avait revendu en 1589 ce qu'il y avait acquis en 1580, ainsi qu'on l'a vu à son article. Gabrielle de Lénoncourt, sa veuve, le qualifie de même, et sans plus de droits, dans une reprise de fief, comme tutrice de ses enfants, à la date du mois d'août 1619. Dans le grand procès entre les divers seigneurs de la terre, dont il sera rendu compte, les héritiers de René Du Châtelet essayèrent de se prévaloir de ces actes pour se faire reconnaître des droits sur Chauvirey-le-Vieil et la Quarte ; mais ce fut sans succès, au moins quant à Chauvirey-le-Vieil.

René Du Châtelet mourut en 1617 et sa femme en 1638 ; ils furent inhumés tous deux dans l'église des Cordeliers de Thons.

Ils eurent pour enfants : Philippe, Antoine, qui suit, Dorothée.

Philippe mourut, sans postérité, à Munich. Il était

  1. Hist. du Comté de Bourgogne, t. II, p. 571
  2. Généalogie de la Maison Du Châtelet, pp. 94 et 95