Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/102

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dépouillées des causes étrangères qui les firent naître, les oppressions dont je me plains ne se seraient concilié, dans mon récit, que l’incrédulité de mes lecteurs où, si elles avaient porté la conviction dans les esprits, ce n’aurait pu être qu’à l’inculpation de ma personne qu’on aurait justement suspectée de les avoir méritées, par quelque inconduite, dérobée, par l’infidélité de l’amour-propre historien, à la connaissance du public : taire mon différend avec M. Fraser, aurait donc été trahir les intérêts de la vérité, les informations de la justice, et les titres les moins récusables de mon innocence : il n’est point d’équitable tribunal, où l’honneur d’un ennemi, à sauver aux yeux du monde, puisse exiger de moi de si grands sacrifices.

Le même esprit de censure s’est inscrit contre la publication des témoignages de quelques particuliers, qui, dans le cour des évènements, s’ouvrant confidemment à moi, se trouvent aujourd’hui compromis par la manifestation publique de leurs sentiments, qu’ils ne prétendaient communiquer qu’à moi-même. si c’est des égards, dûs à mes amis que la critique s’occupe ici, elle n’a qu’à se tranquilliser. Je réponds de leurs intentions ; l’honneur, l’amour de la justice, le zèle de la vérité, sont tous prêts à donner, par leurs bouches, dans le centre de la judicature, leurs dépositions en ma faveur ; l’honneur, l’amour de la justice, le zèle de la vérité, ne peuvent se formaliser que je les aie fait connaître