Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/137

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de compagnie et sur les rangs, non pas pour suborner la probité de son fils, qu’il avait lui-même formée par ses leçons, mais pour l’inviter à ne rien receler des informations vraies qui pouvaient lui valoir sa liberté auprès du gouvernement ; mais le prisonnier tint toujours ferme dans ses premiers allégués, qui m’absolvaient, en plein, de toute intelligence avec lui dans sa fuite. Il m’a depuis, en présence de témoins, fait délivrer son certificat par écrit, des divers interrogatoires qu’il a subis, des réponses uniformes qu’il confirma sur les serments les plus solennels et que j’ai déjà produits au grand jour dans mon mémoire[1]. Quatrième et dernière information juridique, à mon honneur et à ma gloire ; je dis juridique : car pour les enquêtes secrètes, elle ont été multipliées à l’infini, et couronnées des mêmes succès ; peu de portes en Canada, où on ne soit allé frapper, mais elles n’ont été ouvertes, que pour la justification de mon innocence.

Il y aurait en plus que de la fatalité ordinaire, plus que de l’aveuglement commun, si les rayons de lumière qui rejaillissaient de toute part, ne fussent pas venus porte le jour dans l’esprit du général Haldimand : son cœur sembla donc se ra-

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  1. Ce jeune homme est né avec du sentiment ; il tient par l’éducation à des principes ; sa vertu méritait une plus heureuse fortune.