fruit, que la gloire de vous servir. C’est à ce but bienfaisant qu’il a dirigé ses efforts et ses puissantes protections, sur qui son mérite et son rang (un des premiers de l’échiquier) lui donnent toute sorte de droit de compter. Ses écrits font les délices des gens d’esprit, ces patriotes surtout qui s’intéressent pour notre infortunée province de Québec. Enfin, pour couronner tous ces traits, la qualité de canadien est chez lui un titre, à tous ceux qui le portent, pour être assurés de ses services : je puis vous attester d’honneur, que dans ce moment où j’écris, il ne peut pas suspecter même que son nom puisse être mentionné dans cet essai ; sa modestie en serait alarmée ; mais ma reconnaissance, et celle de mes concitoyens, devaient à tant de vertus et de services ce témoignage, aussi simple, que sincère dans sa simplicité. Guidé par ce zèle infatigable pour vos intérêts, M. Masères, le 13 mars 1784, assembla chez lui messieurs Powell, Adhemar et de Lisle, vos députés, et avec l’ouverture du patriotisme et de l’honnêteté même, il leur communiqua[1] en sub-
- ↑ La candeur et le zèle de M. Masères pour toute la province de Québec n’éclatèrent jamais sous un plus beau jour : « Vous savez, dit-il à Messieurs Powell, Adhémar, et de Lisle, que je suis chargé de trois requêtes de la part des anciens sujets, pour obtenir du Parlement une maison d’assemblée pour la province. Une telle institution serait pour jamais le salut de la colonie ; il ne luit aucun rayon d’espérance d’y réussir, tandis que tous les colons, de concert, ne se réuniront pas pour la demander : mais dans cette circonstance, laisserions-nous donc la co-