Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/273

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Le ministère qui nous gouverne aujourd’hui jouit, dans les idées universelles, de la gloire de la popularité, c’est-à-dire d’un patriotisme décidé à étendre la félicité nationale dans les domaines les plus reculés de cet empire ; tout le corps du peuple, par reconnaissance et par estime, s’est fait un point d’honneur de lui former, par son choix, un parlement d’après son modèle : enfin, le ministre au département de qui ressortit la province de Québec, est Milord Sidney. Ce seigneur, n’étant encore que M. Townshend[1], fut le sénateur qui s’éleva d’avance avec plus d’énergie et de force, contre la sanction donnée en parlement au bill de Québec, à raison du despotisme, qu’il préjugeait, dans les vues anticipées de sa juste politique, devoir un jour en découler : Milord Sidney est lié d’honneur à soutenir

  1. Voici les noms des personnes de marque qui s’élèvent le plus vivement contre les suites funestes de ce bill, dans la chambre basse du Parlement :
    Le conseiller Dunning, depuis Lord Ashburton, M. le chevalier Mackworth, M. Thomas Townshend junior, M. le chevalier Savile, M. David Hartley, le colonel Barré, le commodore Johnstone, M. Dempster, M. Edmund Burke, etc. Le Lord maire, au nom de la ville de Londres, présenta une requête contre le bill. Dans la chambre haute, son altesse royale Mgr le duc de Gloucester, frère du roi, fut un des opposants.
    Hors du Parlement, M. le Baron Masères, M. Hey, M. Lobinière, condamnèrent hautement ce bill, dont ils prédirent l’abus et les suites.
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