it assez sûrement de la seconde. « Je n’en sais rien, » reprit M. Townshend ; « mais l’ordre a été certainement envoyé » -- Il s’arrêta à cette sombre explication, comme pour en méditer profondément les conséquences : puis, se reprenant brusquement lui-même, « Non, Monsieur », dit-il, « ce n’est pas un ordre ; c’est une simple permission. » Je répliquai qu’il ne pouvait donner une assurance positive et fixe de l’arrivée du général Haldimand s’il ignorait le temps où l’ordre qui ordonnait de son retour avait été expédié ; et qu’ainsi, sur des principes si variants, je ne pouvais compter sur rien d’assuré.
À cette réflexion, M. Townshend se tut. Ce jeune seigneur n’est pas encore ministre ; c’est-à-dire muni d’une ample provision de réponses ajustées d’avance à toutes les questions sans se compromettre. Mon respect, d’ailleurs, pour sa personne, qui assurément prévient en sa faveur et sur celle de son illustre père, était bien éloigné de chercher à l’embarrasser ; je crus le mettre à l’aise, pour la réplique, que de lui adresser une proposition dont la solution ne dépendait que de lui-même : pour ma satisfaction personnelle et pour une autre qui m’est aussi chère, mais plus respectable, celle de mes amis, je le suppliai de me donner par écrit ma déclaration sur la venue du général Haldimand. Une tierce personne était témoin de la conversation, sans doute pour un conseil d’attente, tout préparé : elle fut en