Page:Du Camp - Paris, tome 1.djvu/353

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bois, 45 587 000 kilogrammes ; charbon de terre, 750 484 000 kilogrammes ; coke, 7 976 000 kilogrammes ; céréales, 79 915 000 kilogrammes ; blé, 62 407 000 kilogrammes ; fruits, 4 117 000 kilogrammes ; vins, 320 000 hectolitres. Les matériaux de construction se sont élevés au chiffre de 1 085 259 000 kilogrammes ; mais l’Oise n’a fourni que 178 857 000 kilogrammes, tandis que la haute Seine donne 398 948 000 kilogrammes ; bien peu de pierres de taille, en revanche beaucoup de sable et de pierres meulières.

Le résumé général constate un débarquement de 2 869 344 000 kilogrammes, opéré par 22 818 bateaux ou trains ; l’embarquement représente 464 122 000 kilogrammes, emportés par 4 528 bateaux.

Sept toueurs de la basse Seine, dont trois entre la Briche et Paris, ont, pendant l’année 1873, transporté 552 599 tonnes et remorqué 4 279 bateaux, dont 2 025 étaient vides ; onze toueurs de la haute Seine, dont trois de la Monnaie à Charenton, ont remorqué 8 748 bateaux jaugeant 1 359 987 tonnes. Diverses compagnies possèdent 14 remorqueurs et 45 porteurs à vapeur, pouvant porter 1 800 000 tonnes. La compagnie anglaise « the Gaudet frères » fait un service de marchandises entre Londres et Paris à l’aide de cinq steamers dont la jauge peut être évaluée à 21 130 tonneaux ; en dehors des bateaux-omnibus, on ne compte que trois vapeurs marchant sur Saint-Cloud ; on peut évaluer à 27 000 le nombre des voyageurs qui en font usage.

Les bateaux-omnibus — les mouches — installés pour la première fois en 1867, ont été très-promptement adoptés par le public ; c’est maintenant une petite flottille composée de 36 bateaux à hélice portant 6m,25 de bout en bout, et 2m,30 de bau ; ils vont jusqu’à Charenton, jusqu’à Suresnes, et ont 14 escales dans l’intérieur de Paris. En 1873, les mouches ont transporté 8 100 755 voyageurs, dont 6 913 525 dans Paris, 871 743 pour la banlieue d’amont, et 315 487 pour la banlieue d’aval. Si les bateaux omnibus ont augmenté, les canots de plaisance ont singulièrement diminué ; on en compte à peine 509 aujourd’hui, dont 12 sont à vapeur. Les tireurs de sable à la main perdent courage en présence des dragues qui font si grosse et si rapide besogne ; cette petite industrie disparaîtra bientôt : 10 hommes seulement l’exercent actuellement.

Les 23 bains froids, dont 16 pour les hommes et 7 réservés aux femmes, ont reçu environ 600 000 baigneurs, en 1873, parmi lesquels les femmes sont au nombre de 120 000. Les quatre bains chauds ont eu 170 000 entrées. Les 28 lavoirs qui existaient en 1867 sont toujours amarrés aux mêmes endroits et comptent environ 3 000 places.

En 1873, la Morgue a eu 679 enregistrements à faire : 400 hommes, 107 femmes, 95 nouveaux-nés, 70 fœtus, 7 débris humains. Parmi les causes qui ont amené la mort des 507 adultes, on trouve 253 suicides, 77 accidents, 55 trépas subits, 17 maladies, 21 homi-