Page:Du Camp - Paris, tome 5.djvu/375

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n’auraient pas été retirés, seront vendus à l’expiration des opérations syndicales.


annexe au projet de liquidation des monts-de-piété.

Les considérations précédentes se résument ainsi :

1° Rendre tous les gages, outillage, vêtements, couvertures, literie, détenus par les monts-de-piété.

Afin que les marchands qui trafiquent sur l’achat des reconnaissances ne profitent pas du décret de la Commune, il faut que les bénéficiaires porteurs de la reconnaissance prouvent leur identité, et qu’elle soit conforme à la déclaration reçue au bureau d’engagement.

Les veuves ou orphelins des gardes nationaux tués au service de la Commune recevront gratuitement leurs gages ;

De même, les gardes assez griévement blessés pour être dans l’impossibilité de reprendre leur état.

Les municipalités pourront, sous la garantie des membres de la Commune ; rendre gratuitement les gages aux nécessiteux


Mais combien de travailleurs, gardes nationaux sans aucune ressource actuelle, et ayant des objets de première nécessité engagés au mont-de-piété, hésiteront à se déclarer nécessiteux et ne profiteront pas du décret !

C’est en faveur de cette catégorie, fort nombreuse, que le rapport de la Commission propose le retrait des gages, contre engagement de rembourser en cinq années et par mois.

Cette mesure serait d’autant plus socialiste que l’homme convaincu est fier, et qu’il ne se résout pas facilement à solliciter une aumône, même déguisée.

Donc, gratuité absolue aux veuves et orphelins des gardes morts en défendant la Commune ;

Gratuité absolue aux blessés ;

Gratuité absolue aux nécessiteux.

Reste à résoudre la question au profit de ceux qui n’ont pas de ressources, mais qui ne voudraient pas se déclarer nécessiteux.