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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/117

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PERVERSE

à Paris, après avoir satisfait deux ans les habitués d’une maison de tolérance marseillaise, cachée dans une ruelle du Vieux-Port, et pendant un an, tous ceux qui l’avaient voulue lorsqu’elle chantait dans les bouisbouis de Bordeaux.

Souriant comme quelqu’un qui, fautif, redoute les coups, Gaston de Plombières parut.

— La chérie de son chéri a besoin de moi, dit-il.

— Oui, la chérie de son chéri a besoin de toi, dit-elle. Veux-tu me dire où tu as passé la nuit ?

— Tu le sais bien, au Cercle, parbleu ! où j’ai ramassé une honnête culotte.

— Ah ! Et qui as-tu vu au Cercle, s’il te plaît ?

— Mon Dieu, tous : Luc, de Broissy, Martel, Georges, enfin tous les amis.

— Et tu as couché au Cercle, aussi.

— À cinq heures, de Broissy m’a emmené chez lui partager son souper.

— Il ne te manquait plus que ça.