— Es-tu contente de ton sort, Mariette ? dit le marquis.
— Mon sort me dégoûte, répondit la naïve enfant.
— Veux-tu être à moi, bien à moi ? Tous les deux, unis pour la lutte, à la conquête de la fortune, nous réussirons.
— Ça m’est égal.
— Pourras-tu m’aimer ? je t’aime.
— Toi ou un autre, répondit la vierge de la veille.
— As-tu des scrupules ?
— Je n’en aurai plus, s’il est nécessaire de n’en plus avoir.
— Et bien, si tu suis mes conseils, dans un an nous aurons cinquante mille francs de rentes assurées, en valeurs sur l’État.
— J’accepte tes conseils. Que faut-il faire ?
— Il faut devenir la maîtresse d’un homme que je te présenterai.
— Tu fais le rabat, alors ?
— Non, ce n’est pas ma spécialité. Mais tu ne dois pas critiquer mes conseils, tu dois les suivre.