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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/147

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PERVERSE

— Tu ne peux, Mariette, rester dans cet appartement.

— Mais ma fortune ne me permet pas…

— Je t’en prie, ne t’inquiète pas de cette bagatelle. J’ai acheté un hôtel, rue de la Bienfaisance, tout meublé, je l’ai fait rafraîchir et, dans huit jours, nous pendrons la crémaillère. Je te donnerai ce qu’il faut pour assurer ton luxe.

La partie engagée par de Plombières avait réussi merveilleusement.

Le rasta, marlou et Cie, était empoigné maintenant par un étrange désir : devenir riche, quelque soit le moyen, et, à son tour, avoir une maîtresse qu’il entretiendrait.

Il changea sa vie.

Il avait été généreux, dissipateur, il fut avare. Avec une ardeur affolée il empilait les billets de banque jusqu’à la conquête des deux millions qui lui assureraient une heureuse aisance.

Jamais il n’avait moins dépensé, et jamais pourtant il n’avait autant demandé à Suzanne de Chantel qui, en pleine posses-