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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/148

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PERVERSE

sion de Johnson, en tirait tout ce qu’elle voulait.

Il se servit du Grand-Prix pour emprunter encore cinquante mille francs à Paula, entre deux scènes d’amour, maudissant ses fermiers, son notaire, les courses et le jeu.

De son côté, Mariette d’Anjou, maîtresse souveraine de l’impuissance précoce de San-Pedro, recevait son billet de mille quotidien et partageait avec de Plombières.

Le magot s’arrondissait rapidement. Le faux marquis prévoyait le moment où son ambition serait satisfaite. Il pourrait avoir de l’argent à lui, avoir une maîtresse bien gentille et l’entretenir.

Ah ! donner de l’argent à une femme, payer son plaisir, après avoir été marlou et entretenu, contenait tout son rêve.

Il aurait un appartement honnête, un cheval, une voiture, une petite amie qu’il paierait, ostensiblement, pour sa réhabilitation.

Il éprouvait une véritable joie à penser qu’il serait un jour élevé à la situation de « miché chouette », que les femmes envie-