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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/157

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PERVERSE

— Je ne comprends pas, monsieur, on dirait que vous vous moquez ! Vous ne me connaissez pas ?

À ces mots, l’autre prit une figure sévère, terrible, et se mettant en position de tireur sur la planche, il se fendit, feignit de parer, pointer, avec une agilité inouïe :

— Volez-vô ? dit-il, avec un accent anglais. Ou bien, ne volez-vô pas ? Very well ! À la lioutte alors ? Nô, au pistoulett ! dans la bedaine à vô. Attention ! Oune… deux… trois… boum ! Crevé comme un chien. Voilà ! Pour avoir, monsieur, l’honneur de vous servir !

Et tout cela à travers les rires de Paula.

Gaston de Plombières haussa les épaules, furieux de ne pouvoir rien répondre et sortit.

Il était à peine dehors que Paula et son compagnon passaient dans une chambre voisine où un souper leur était servi.

Entrée, par hasard, pour voir, au Nouveau-Cirque, Paula avait remarqué un clown qui faisait l’imbécile pour en amuser d’au-