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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/158

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PERVERSE

tres. Tout de suite cette idée lui était venue : le prendre pour amant.

Musclé et nerveux, d’une agilité puissante, Freddy avait fait passer d’étranges désirs dans le corps de Paula et dans son cerveau ; avide d’entreprendre et d’éprouver, elle espérait trouver dans cet homme des joies nouvelles.

Elle lui écrivit, il vint à son appel, et prodigua aux yeux de Paula ses trésors d’acrobates, et à sa chair des morsures enflammées.

Longtemps sevré d’amour, Freddy, dont l’engagement au cirque était terminé, pouvait enfin se rattraper des jeûnes pénibles et obligatoires auxquels sont soumis les acrobates.

Et Paula, dès le premier soir, aima le clown et lui fut reconnaissante des sensations neuves qu’elle avait cueillies sous son baiser glouton, dans ses bras puissants et rudes.

Mais le lendemain, de San-Pedro auquel de Plombières avait tout conté, vint trouver Paula.