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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/189

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PERVERSE

Ensuite, elle nuagea sa vermeille nudité de la soie transparente et floconneuse d’une chemise longue et molle. Et, à travers la soie, elle regardait pointer les roses de ses deux seins, la neige de son ventre, l’ombre des aisselles, les ombres, toutes ses beautés. Puis, elle revêtit une délicieuse robe flottante de crêpon de chine, qui s’ouvrait de la gorge jusqu’en bas, nouée à la taille par un cordon de satin mauve.

Ainsi, Paula était radieusement belle. Elle se contempla longtemps, étudia avec soin tous les détails de sa toilette. Elle avait noué ses cheveux, elle les dénoua et les laissa tomber sur ses épaules.

Alors, elle se sourit.

Elle aurait voulu qu’il entrât tout de suite, tout de suite ! maintenant qu’elle était prête.

Dans la chambre de Ketty où elle s’était rendue, elle s’assit dans un fauteuil, renvoya la nourrice et demeura seule pour attendre.

Aussitôt qu’il parut, lui, l’espéré :