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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/216

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PERVERSE

— Pourquoi suis-je faible ? demanda-t-elle au docteur qu’elle fit appeler. On dirait que je suis malade de quelque chose qui ne fait pas souffrir, car je ne souffre pas.

Après l’avoir visitée, le docteur constata un peu d’anémie et prescrivit de l’exercice, des frictions, le massage.

— Je connais un excellent masseur, lui dit-il, je vous l’enverrai.

En effet, le lendemain matin un homme était introduit dans la chambre de Paula.

— C’est moi le masseur, dit-il, avec un sourire horriblement obséquieux ; et, madame, continua-t-il, je viens prendre vos ordres.

— Eh bien ! massez-moi, monsieur.

— Tout de suite ?

— Naturellement.

— Comme il vous plaira, madame.

Il se fit apporter de la fécule, quitta son paletot, retroussa les manches de sa chemise au-dessus du coude, et quand il fut prêt et que la femme de chambre de Paula