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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/217

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PERVERSE

eut aidé cette dernière à se mettre nue, il commença.

Il pétrit et frictionna les bras, les seins, le ventre, les reins, les cuisses, les jambes de Paula, électrisant sa chair assoupie, réveillant le sang engourdi dans ses veines, et semant la vie, à poignées, à travers le corps que ses mains pressaient et réchauffaient.

Et l’homme, debout, penché sur elle, comme un lutteur sur un adversaire, soufflait ; son front était couvert de sueur. On eût dit que ses efforts portaient une recrudescence de vie dans le corps de la jeune femme.

Elle le regardait, suivait ses mains et ses bras musclés. Lorsqu’il eut terminé le massage :

— Je crois, madame, que tous les deux jours seulement…

— Non, non, dit-elle, revenez demain.

Malgré les efforts qu’elle fit pour chasser ce masseur de son esprit, tout le jour elle y songea.